Le Infiniti QX4, un Pathfinder pour les grandes sorties!
Pour doter la marque Infiniti de son propre véhicule utilitaire sportif, la maison mère, Nissan, n'y est pas allée par quatre chemins. Elle a recruté le plus populaire des 4x4 d'importation, le Pathfinder, l'a doté d'un système à quatre roues motrices sophistiqué, d'un aménagement intérieur haut de gamme et, presto, voilà le QX4! Nissan a aussi eu l'intelligence d'éviter les excès qui risquent de mener le Lexus LX450 à sa perte. Son concurrent japonais a en effet accouché d'un véhicule dont l'énormité n'a d'égal que son prix parfaitement surréaliste. En tentant de concurrencer Land Rover, il se pourrait bien qu'on rate la cible. Quoiqu'il en soit, le QX4 n'est peut-être pas une parfaite réussite mais, à moins de 50 000 $, il est rudement plus interressant que le LX450 à 72 000 $. Rouage intégral automatique Grâce à sa suspension arrière à bras multiples, le nouveau bébé d'Infiniti propose un confort digne de mention, largement supérieur à celui du LX450. Les sièges nappés de cuir sont aussi très accomodants mais un seuil de porte particulièrement large et haut vous oblige quasiment à faire le grand écart pour accéder au véhicule. La hauteur du véhicule fait par contre merveille dans la neige profonde où la garde au sol élevée et les quatre roues motrices vous emmènent pratiquement partout. Mais attention! Plusieurs conducteurs de 4x4 s,imaginent que l'excellente traction de ce genre de véhicule se transpose au freinage et à la tenue de route en virage. C'est là l'erreur qui envoie de nombreux conducteurs dans le décor. Si l'on peut accélérer plus vite avec un 4x4 lorsque l'adhérence est précaire, le freinage par contre est tout à fait le même qu'avec n'importe quel véhicule. Les distances d'arrêt sont aussi longues et un 4x4 n'a pas plus de mordant dans les virages. Il serait sage de s'en rappeler plutôt que de doubler tout le monde dans une tempête de neige. La plus grande différence entre le QX4 et son petit cousin de chez Nissan est le système de traction intégrale proposé sur le Infiniti. Nommé All-Mode 4WD, ce mécanisme contrôlé par ordinateur mesure sans cesse le niveau d'adhérence de chaque roue et effectue constamment des ajustements pour assurer stabilité et traction. Un bouton au tableau de bord permet de choisir parmi trois modes de traction : 2RM, Auto ou Lock. Dans le cas du Pathfinder, le système quatre roues motrices est à temps partiel et beaucoup plus rudimentaire. Alors qu'on peut laisser le QX4 en mode Auto en tout temps, il est nécessaire de passer en mode 2RM à haute vitesse avec le Pathfinder. Tel le Pathfinder, le QX4 bénéficie d',une caisse autoporteuse au lieu d'un châssis autonome comme les engins dérivés de camionnettes. C'est cet aspect de sa conception qui lui permet d'offrir une tenue de route et un confort supérieurs à ce que l'on trouve dans plusieurs véhicules du genre. Côté suspension, on utilise des jambes de force à l'avant et à l'arrière. Cet arrangement nuit un peu au dégagement en conduite hors route mais se fait apprécier en conduite journalière. Intérieur invitant Comme tous les 4x4, le freinage oblige à changer ses habitudes si l'on n'a jamais conduit autre chose qu'une voiture. Ces véhicules ont des distances d'arrêt légèrement plus longues que celles d'une voiture conventionnelle.
Finalement, mon essai du passe-partout d'Infiniti m'a permis de constater qu'il partageait un petit défaut avec plusieurs modèles Nissan. Il est souvent difficile d'enclencher le levier de vitesse de la transmission automatique qui semble coincé en position "park". De tous les 4x4 que j'ai essayés récemment, le QX4 est l'un des seuls que je conduirais avec plaisir sur une base régulière. Son luxe, son confort et son comportement général en font un véhicule de promenade moins éprouvant que de nombreux autres véhicules de la grande famille des utilitaires sportifs. Et, à environ 45 000 $, son rapport qualité-prix m'apparaît beaucoup plus séduisant que celui du Lexus LX450. Pour une fois, Infiniti est en tête du peloton.
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