L'avenir des biotechnologies
environnementales et la LCPE
Plusieurs technologies de décontamination des sols et des eaux souterraines reposent sur la dégradation par des micro-organismes. Ces organismes microscopiques assimilent et dégradent, pour leur croissance et leur multiplication, les contaminants organiques tels les hydrocarbures de l'essence et les BPC (Figure 1). L'utilisation de ces technologies amène une certaine inquiétude dans le public surtout en ce qui a trait à l'introduction d'organismes transformés génétiquement. Une préoccupation partagée par Environnement Canada qui a modifié le Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles afin d'inclure les produits biotechnologiques dans la LCPE (Loi canadienne sur la protection de l'environnement). En vigueur depuis le 1er septembre 1997, le Règlement suscite des réactions et des interrogations de la part des intervenants du domaine juridique, de la recherche, des industriels utilisateurs des biotechnologies environnementales et des responsables du Ministère de l'environnement et de la faune (MEF). Un Règlement pour protéger les citoyens La toxicité est évaluée en terme de "risques" d'effets sur la santé humaine, les animaux et les plantes. L'évaluation du risque, associé à l'introduction de micro-organismes, par des études de toxicité (effets sur les humains), d'écotoxicité (effets sur les écosystèmes) et de biodiversité demande une connaissance scientifique approfondie des effets à court et long terme dans l'environnement. " Des connaissances dont on ne dispose pas toujours " mentionne M. Rock Bégin du MEF. Le Canada divisé en 15 écozones L'avenir de l'industrie des biotechnologies environnementales Sur le plan économique, les démarches de dépollution initiées par un industriel sont synonymes de dépenses. L'ajout de frais de recherche et d'analyses afin de démontrer le risque environnemental associé à une technologie biologique peut orienter les choix vers les technologies de remédiation physico-chimiques et thermiques. " Ne perdons pas de vue que par rapport aux technologies de décontamination physico-chimiques et thermiques, les biotechnologies environnementales sont les seules à préserver les ressources que sont les sols et les eaux souterraines ", mentionne le Dr. Réjean Samson, directeur de la Chaire industrielle CRSNG sur les bioprocédés d'assainissement des sites de l'École Polytechnique de Montréal. La majorité des intervenants du secteur s'entendent pour dire que l'application de la modification du Règlement sur les substances nouvelles va assurément stimuler la recherche en microbiologie environnementale, en toxicité et en écotoxicité, mais que parallèlement, l'industrie va probablement vivre un ralentissement si des assouplissements ne sont pas envisagés. |
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |