Des nanofiltres convertissent l'eau de la rivière en eau potable

Par: Manfred Kluge, Richter Chemie-Technik
Collaboration spéciale

 

La première et la plus importante usine de nanofiltration pour le traitement des eaux de rivière est située au nord de Paris et comporte un processus entièrement automatique pour le nettoyage des membranes de filtration - processus essentiel pour la qualité de la sortie de l'eau de l'usine - au moyen de 30 pompes à mécanisme magnétique et recouvertes de plastique provenant de chez ITT Richter.

Au nord de Paris, le Syndicat des Eaux d'Île de France (SEDIF) approvisionne 39 communes (800 000 habitants) au moyen d'une usine qui emploie une toute nouvelle méthode de traitement des eaux à partir de l'eau de rivière. Située à Méry-sur-Oise, l'usine de traitement avait besoin d'augmenter sa capacité de production. Pour cela, le SEDIF décida d'adopter une toute nouvelle technologie de traitement des eaux de rivière: la nanofiltration.

Entre l'osmose inverse et l'ultrafiltration: la nanofiltration
La nanofiltration est une technologie de séparation des membranes qui se situe entre l'osmose inverse (OI) et l'ultrafiltration. Alors que l'osmose inverse peut supprimer les plus petites molécules dissoutes, de l'ordre de 0,0001 micron de diamètre, voire moins, la nanofiltration supprime des molécules de l'ordre de 0,001 micron. C'est la raison pour laquelle elle convient particulièrement au traitement des eaux provenant de puits, de rivières ou de lacs.

Processus de membrane - imitation de la nature
En principe, lors de tous les processus de filtration de membranes par pression (microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration, osmose inverse), l'eau est comprimée dans une membrane au moyen d'une différence de pression dans cette membrane. La membrane retient alors toutes les particules indésirables se trouvant dans l'eau. Le processus utilisé dépend du type et de la taille des substances à séparer.

La décision d'aller de l'avant en utilisant la nanofiltration s'est révélée être appropriée, comme l'indique Arnaud Douveneau, chef de projet pour Vivendi: "Avec l'utilisation de la nanofiltration, notre usine de Méry-sur-Oise est déjà conforme aux sévères normes européennes relatives à la qualité de l'eau potable - et avec un volume de produits chimiques beaucoup moins importants que dans les usines conventionnelles."

Nettoyage des membranes
Les facteurs essentiels du succès économique de la nanofiltration dans le traitement de l'eau sont le contrôle et le nettoyage constant des membranes. À Méry-sur-Oise, ces opérations ont lieu dans une procédure CIP entièrement automatique. Chaque membrane est équipée de capteurs de pression, de flux et de conductivité. L'état des surfaces de la membrane est donc surveillé 24 heures sur 24. Chacune des huit lignes de membranes est retirée de la production toutes les 8 semaines afin de procéder à son nettoyage avec des acides, des émulsions et des détergents.

Le dosage de ces produits chimiques nettoyants s'effectue dans des pompes garanties sans fuite de chez ITT Richter. L'entreprise ITT Richter est spécialisée en pompes et valves, ainsi qu'en matériel de mesure et de contrôle pour les médias corrosifs et purs.

Monsieur Douveneau indique que "seuls quelques membres du personnel travaillent dans le secteur du traitement des eaux entièrement automatisé. La fiabilité de la pompe doit donc être assurée à long terme."

Il explique également que "avec cette usine, nous démontrons ce qu'est la technologie de pointe dans le domaine de l'eau potable. Environ 800000 personnes de la région Île de France reçoivent de l'eau potable d'excellente qualité, qui est également déminéralisée. Bien entendu, une telle qualité coûte cher: l'usine coûte environ 1 milliard de Francs. Cependant, les avantages parlent d'eux-mêmes: l'eau potable n'a aucun goût de chlore et cette eau douce ne provoque plus de problèmes de calcaire dans les tuyauteries des maisons."

Pour en savoir plus, visitez le site: www.itt-richter.de


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