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Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément... (portrait d'un collectionneur de camions Mack) Par Alexis Beauchamp, collaboration spéciale 
Tout le monde a déjà été un collectionneur à un moment ou à un autre, que ce soit des cartes de hockey ou les petits modèles à bricoler. Toutefois, il y a des gens pour qui la passion ne s'estompe pas, celle-ci allant même grandissante avec l'âge. Ces éternels enfants ne comptent plus le temps et l'argent qu'ils vouent à leur "obsession", qui devient partie intégrale de leur vie, et de celle de leurs proches. Certains chanceux se forgent une carrière dans le domaine qu'ils aiment tant, comme Neville Harding, qui est propriétaire d'une compagnie de machinerie usagée et qui collectionne et répare les vieux camions Mack depuis une dizaine d'années. Monsieur Harding possède trois Mack ; un modèle 1959, un 1961 et un fabriqué en 1966. Son fils et lui ont mis "des centaines et des centaines" d'heures à réparer, retaper, démonter, remonter, cajoler (et parfois vilipender) les camions. Ce grand intérêt que Neville a transmis à son fils leur permet de passer plus de temps ensemble, les deux hommes laissant le train-train quotidien de côté afin de se retrouver sous des vieux poids lourds. Mais comment met-il la main sur des vieux tacots de la sorte? Sa tactique est simple: il remarque les camions qui ont beaucoup de kilomètres sous le capot et qu'il aimerait remettre en état, s'informe auprès du propriétaire du véhicule de la date d'expiration du contrat et l'achète pour quelques milliers de dollars. À cette somme s'ajouteront le coût des réparations de longue haleine qu'il entreprendra, mais c'est ça qui est amusant, non?
Il n'est par ailleurs pas le seul à partager ce genre de nostalgie, amenant de temps en temps ses camions dans des foires d'anciennes voitures et camions chez nos voisins du sud. Ce sont les seules occasions pour sortir ses véhicules du garage où il les entrepose. "Non, je n'ai jamais gagné de prix", dit-il avant de préciser qu'il ne se donne presque plus de prix à ces "shows", trop de gens trouvant toujours que les juges avaient attribué la récompense au mauvais véhicule. M. Harding n'a aucune idée de ce que peuvent valoir ses véhicules, puisqu'il ne les a jamais fait évaluer, n'ayant pas l'intention de les vendre, ni trouvé d'experts capables de faire une bonne évaluation de ses bijoux. Mais si quelqu'un lui faisait une offre raisonnable, est-ce qu'il les vendrait? "Pas tout de suite, en tout cas. Je veux encore en profiter un peu...", termine-t-il avec le sourire. Des camions qui ont du chien! L'an 2000 marquera pour la compagnie Mack son centième anniversaire d'existence, alors que le premier autobus de tous les temps a été construit par les frères Jack et Gus Mack en 1900. L'entreprise était alors connue sous le nom de Mack Brothers Company, les deux frères fabriquant des camions et des bus à partir de leur petit garage à Brooklyn, NY. Les camions Mack vont rapidement se faire un nom, ce qui va permettre aux entrepreneurs d'amener progressivement leurs trois autres frères dans l'aventure. La compagnie va transporter en 1905 ses activités à Allenstown, en Pennsylvanie, où le siège social de l'entreprise se trouve encore aujourd'hui. La première guerre mondiale va par ailleurs donner un bon coup de pouce à Mack, alors que les Britanniques s'en serviront pour affronter les Allemands. C'est d'ailleurs durant ce conflit que les Mack se verront affubler du surnom "Bulldog", les soldats anglais trouvant que le modèle AC de Mack ressemblait à cette race de chien par sa ténacité et fiabilité, mais aussi par son apparence. Un bulldog ornera donc le devant de chaque Mack construit après 1922. Plusieurs de ces camions ont depuis roulé sur plus d'un million de miles!, la durabilité étant encore aujourd'hui la principale qualité associée au nom Mack. C'est probablement ce qui a attiré le géant de l'automobile Renault à acheter Mack Trucks Inc. en 1990. Neuf ans plus tard, Mack vend ses camions dans plus de 65 pays à travers le monde et emploie quelques 6200 personnes aux É-U, au Canada et en Australie. Toutefois, avec moins de 13% des parts de marché des poids lourds vendus aux USA, il reste à voir si le siècle qui s'amorce sera porteur d'un plus grand succès commercial pour Mack... Il existe plusieurs sites intéressants sur Internet où l'on peut découvrir la passion de collectionneurs de camions Mack ou d'autres marques, en voici quelques uns... |
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"C'est une coïncidence", laisse-t-il tomber lorsqu'on
lui demande pourquoi il ne possède que des Mack, mais il avoue
bien apprécier la durabilité des Bulldogs. S'il pouvait se
procurer un seul modèle afin de le remettre sur pied, il aimerait
bien remettre la main sur un vieux LGSWXB B-Cab. C'est que M. Harding avait
réussi à se trouver un exemplaire de ce modèle il y
a plusieurs années, mais un entrepreneur ontarien lui a acheté
le véhicule, qui avait roulé longtemps pour son propriétaire,
Hydro-Québec. "Je regrette de l'avoir vendu parce que ce camion
avait des gros différentiels", explique-t-il, nostalgique.
